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mercredi 21 juin 2017

Quand la CEDH fait de l'homosexualité une politique d'Etat



Nous sommes insidieusement passés du respect de la vie privée et de l'obligation pour les Etats de garantir les droits de chacun à vivre la vie qu'ils désirent, dans le respet de la loi, à l'obligation pour les Etats de garantir la propagande des modes de vie minoritaires, devenus le référent du savoir vivre. Ainsi, l'homosexualité, d'une pratique sexuelle librement choisie par chacun, est devenue une politique d'Etat. Tout Etat qui ne la met pas en pratique est sanctionné par la CEDH, après avoir été montré du doigts par la bonne société. Finalement, l'homosexualité est devenue un dogme de la société post-moderne libertaire et la liberté de ne pas le suivre n'existe plus. Position qui conduit à tous les radicalismes.


La Cour européenne des droits de l'homme vient encore de prendre une décision qui ne fera pas sa grandeur, mais contribuera à affaiblir sa réputation - sur le plan juridique. Une décision, non plus ici politique, mais totalement idéologique, mettant l'homosexualité au rang d'une politique d'Etat.

La Russie avait eu le tort, manifestement, non pas d'interdire l'homosexualité, mais d'en interdire la propagande et encore uniquement devant des mineurs. Le 29 juin 2013, elle adopte une loi fédérale qui règlemente la question. Il s'agit plus concrètement de la constitution d'une infraction administrative qui entraîne une amende dans le cas suivant :
"La propagande des relations sexuelles non traditionnelles parmi les mineurs, sous forme de diffusion d'informations en vue de la formation chez les mineurs d'une orientation sexuelle non traditionnelle, de l'intérêt pour les relations sexuelles non traditionnelles, d'une représentation déformée de l'équivalence sociale des relations sexuelles traditionnelles et non traditionnelles, qui provoquent un intérêt pour ces relations"
Le but affirmé de la loi est d'empêcher toute forme d'influence sur les mineurs, qui sont une catégorie sociale plus fragile et manipulable, afin de les laisser en toute indépendance construire leur personnalité et affirmer leur orientation sexuelle

Suite à l'adoption de cette loi, différentes manifestations avaient été organisées par les lobbys LGBT en Russie, ils voulaient notamment manifester à proximité des écoles. Des trajets différents leur avait été proposés par les mairies, mais, évidemment, ils avaient refusé. Sans écoles, ces manifestations ne présentaient aucun intérêt. C'est dans ce contexte qu'intervient, sans grande surprise, la Cour européenne.

Dans l'affaire Bayev et autres contre Russie du 20 juin 2017, la CEDH pose des principes intéressant concernant la reconnaissance de l'homosexualité. Quelques citations:
"la Cour décide de concentrer son appréciation sur le caractère nécessaire ou non des lois interdisant, comme mesures générales, la promotion de l’homosexualité (et des relations sexuelles non traditionnelles) auprès de mineurs de Russie."
Cette approche montre bien le parti-pris de la CEDH, qui refuse le terme de "propagande" pour le remplacer par celui de "promotion", à connotation plus positive. Elle accepte ainsi, a priori, qu'une propagande homosexuelle soit possible auprès des mineurs. Ce qui correspond en effet à l'état des sociétés post-modernes libertaires occidentales. Difficile de trouver un feuilleton sans représentants des différentes "minorités": le "noir" est incontournable, comme "l'arabe", maintenant il faut aussi son "homo". C'est finalement une forme de racisme pousséà un niveau artistique sous couvert "d'objectivité sociale", se fondant sur la stigmatisation de ce qui nous différencie. L'image de cette société soi-disant "tolérante" qui ne peut que se focaliser sur ce qui sépare les gens, tout en niant le droit à la différence. Cette approche est clairement posée par la CEDH:
"la Cour rejette l’argument du Gouvernement (russe) selon lequel la réglementation du débat public sur les questions LGBT était justifiée par la nécessité de protéger la morale. (...) la Cour a toujours refusé d’approuver les politiques et les décisions qui traduisaient les préjugés d’une majorité hétérosexuelle envers une minorité homosexuelle."
Ainsi, parler de morale ne peut que renvoyer aux préjugés d'une majorité envers une minorité. Et pour cause, la "morale" sociale est effectivement constituée par l'ensemble des règles et des valeurs acceptés par la majorité de la société. Il y a concordance sociale, lorsque la minorité accepte les règles du jeu: elle grandit et peut alors imposer ses règles lorsqu'elle devient majorité. 

La Russie fera évidemment appel de cette décision, estimant que sa loi ne viole pas le droit des homosexuels, mais est uniquement orientée contre la propagande et chez les mineurs. L'absence d'argumentation juridique de la CEDH, la question n'étant pas juridique mais idéologique, fait encore une fois sortir la Cour de son domaine de compétence. 

Une instance se voulant juridictionnelle, même internationale, ne peut se permettre de devenir un organe de propagande des dogmes en vogue ... sauf à se discréditer. Ce que fait la CEDH avec une application chaque jour renouvelée. Sa politique judiciaire est bien celle d'une justification d'un Gouvernement de la minorité. L'ère post-démocratique est bien arrivée, malheureusement, la justice internationale en est son bras armé. 

5 commentaires:

  1. D'ailleurs Putin l'a très clairement expliqué dans le documentaire de Oliver Stone.

    Ceci dit, le CEDH est un organe supplémentaire servant la propagande atlantiste.

    Propagande ou promotion je ne saisi pas la différence dans ce contexte. Depuis quand la promotion de l'homosexualité est indispensable ? Surtout auprès des mineurs? C'est démentiel.

    Au passage je signale cette video, qui donne la voix au premiers concernés, c'est à dire les mineurs gay en Russie:
    https://www.youtube.com/watch?v=MDn5B-qqSgI

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  2. La Russie n'a pas a se plier aux fantaisies de la CEDH puisque, si je ne me trompe, une loi adoptée en 2015 déclare la prépondérance de la loi russe sur les lois internationales. Donc la CEDH peut aller.......

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  3. Toute nation après avoir débuté avec une énergie virile, s'effémine et déchoit: c'est ce qui est arrivé aux Perses après Cyrus, aux Grecs après la guerre du Péloponnèse, aux Romains après leurs immenses conquêtes et leurs guerres civiles. Hélas tout comme une nation peut se féminiser, elle peut aussi, par la philosophie, par le travail préserver sa virilité. Cette oscillation entre masculin vers le féminin nous frappe à notre tour et révèle que nous n'avons pas atteint notre but. C'est bien là une triste histoire.

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  4. Bonsoir Karine. Permettez-moi d'écrire sous le sceau de l'anonymat ; vous seule connaîtrez mon nom. Je voudrais, en tant qu'homosexuel, apporter quelques précisions à votre article: je ne partage aucune des lubies de la mafia gay: j'ai manifesté contre le mariage gay car il ouvrait le droit à l'adoption ; cela m'a valu des insultes d'une incroyable violence ; je ne supporte pas la gay pride que je trouve vulgaire ; ces gens qui se disent tolérants sont de vrais petits fachos ; eux qui parlent de diversité veulent en fait réduire les gens à leur sexualité, leur genre, leur religion ; cela relève de la schizophrénie ! Un article dans le journal Le Parisien d'hier mardi nous expliquait que les questions de genre, de sexualité, de religion étaient de plus en plus prises en compte dans les entreprises. L'avenir est bien sombre ; merci à la Russie de garder la tête froide sur ces questions et merci à vous pour votre blog que je consulte quotidiennement.

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    1. Je salue votre lucidité, en vous dissociant de cette folie qui fait de l'homosexualité une référence, et donc un phénomène de rejet, vous démontrez que ce n'est, tout simplement, qu'une des facettes naturelle de cette humanité qui est la notre.

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L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.